Émission
La production de ciment est une activité à forte intensité énergétique. L’industrie suisse du ciment est consciente de sa responsabilité sociale et climatique. Depuis 1990, elle a réduit de plus de deux tiers ses émissions de CO2 provenant principalement des combustibles fossiles. Pour elle, une chose est claire : à l’avenir, elle continuera de réduire ses émissions chaque fois que ce sera techniquement et économiquement possible.
L'industrie, partenaire active dans la politique de protection du climat
La protection du climat suscite à l'heure actuelle des débats intensifs dans l'opinion publique et les sphères politiques. En 2002 déjà, cemsuisse a conclu un accord avec la Confédération pour réduire ses émissions de CO2. Depuis lors, elle a largement dépassé les niveaux de réduction fixés. La Suisse n'aurait pas été en mesure d'atteindre les objectifs de Kyoto sans les efforts de l'industrie du ciment.
À ce jour, l’industrie du ciment a réduit ses émissions de CO2 de manière exemplaire : par rapport à 1990, l’émission de dioxyde de carbone provenant principalement de combustibles fossiles a diminué de deux tiers. Et les fabricants de ciment ne vont pas se reposer sur leurs lauriers. Grâce à des technologies innovantes et à l’optimisation des processus, ils entendent continuer à apporter à l’avenir une contribution précieuse à la réduction des gaz à effet de serre.
Dans la production de ciment, le clinker doit être brûlé dans des fours rotatifs à des températures très élevées, d’environ 1’450 degrés Celsius. C’est un processus qui nécessite beaucoup d’énergie. L’industrie du ciment en est consciente et s’est attaquée très tôt à ce problème. En matière de réduction des émissions de CO2, elle a été, en 2002, la première industrie suisse à conclure avec le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC) une convention d’objectifs, dont la mise en œuvre a été un grand succès.
Objectif de réduction surpassé
L’objectif était de réduire de 44 % d’ici à 2010, par rapport à 1990, les émissions de CO2 provenant principalement des combustibles fossiles. L’objectif a été atteint. Et les émissions ont encore été réduites au cours des années qui ont suivi. Par rapport à 1990, l’industrie suisse du ciment a pu, à ce jour, réduire de deux tiers ses émissions de CO2 provenant principalement de combustibles fossiles, ce qui a été obtenu grâce à la production de ciments à plus faible teneur en clinker et à l’utilisation de carburants de substitution. «Les ciments modernes à hautes performances, explique Stefan Vannoni, directeur de cemsuisse, sont composés de divers constituants principaux. La proportion de ciment Portland – ce que l’on appelle le “facteur clinker” – a été régulièrement réduite ces dernières années. Les émissions de CO2 liées aux matières premières de la production de ciment ont ainsi diminué. Aujourd’hui, près de 60 % des ciments fournis contiennent jusqu’à 35 % d’additifs de substitution ». La combustion du pétrole et du charbon est généralement en recul. Il n’y a pas que les émissions de CO2 qui ont été réduites avec succès. Les émissions de polluants, tels que les NOX ou les particules, peuvent également être réduites progressivement grâce à de nouvelles technologies, des systèmes de surveillance et des optimisations innovantes des processus.
Continuer avec constance sur la voie que nous avons adoptée
L’industrie suisse du ciment entend continuer à l’avenir à assumer ses responsabilités vis-à-vis de l’environnement. Elle réduira les émissions chaque fois que ce sera techniquement et économiquement possible. La sécurité des investissements y est, elle aussi, étroitement liée : l’industrie du ciment repose sur des cycles d’investissement à long terme de plusieurs décennies. D’autres mesures d’optimisation et d’amélioration des processus sont déjà en cours pour accroître l’efficacité énergétique : les cimenteries, par exemple, utilisent des bandes transporteuses qui, dans la mesure du possible, récupèrent l’énergie sous forme d’électricité. Dans le Jura bernois, une cimenterie utilise des camions à benne électrique. L’industrie du ciment étudie également les possibilités de stockage ou d’utilisation du CO2.
La protection du climat est un enjeu important
La protection du climat suscite à l'heure actuelle des débats intensifs dans l'opinion publique et les sphères politiques. Ce sujet préoccupe également l'industrie suisse depuis des décennies. Elle réduit ses émissions dans tous les cas où il est économiquement et techniquement possible de le faire.
Il est donc clair que l’industrie détient une part importante de la solution. Lors d’une discussion de fond avec les médias en été 2019, l’industrie suisse, avec la participation de cemsuisse, a mis en évidence cet aspect de la question. À l’occasion de la conférence de presse, l’industrie suisse du ciment, mais aussi des représentants des industries mécanique, électrique, métallurgique, chimique et pharmaceutique ont présenté leurs points de vue sur la protection du climat.
Les représentants de l’économie ont souligné que l’industrie suisse est un partenaire actif dans la protection du climat. Les processus de production propres aux entreprises sont optimalisés en permanence. Les mesures qui contribuent à la protection du climat sont toujours appliquées pour autant que cela soit possible du point de vue technique et raisonnable sur le plan économique. C’est en grande partie grâce à l’industrie que les émissions de CO2 de la place de production industrielle suisse ont substantiellement diminué ces dernières années.
L’industrie suisse du ciment, par exemple, a réduit depuis 1990 de deux tiers ses émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles. Les entreprises suisses des secteurs de la construction de machines, de l’électricité et de I’industrie des métaux ont réduit, elles aussi, de 60 % leurs émissions de CO2.
L’objectif de réduction a déjà été atteint
Initialement convenu pour 2020, l’objectif de réduction a déjà été atteint par l’industrie suisse en 2015. Une part importante de l’industrie, les entreprises à forte intensité énergétique qui font partie du système dit d’échange de quotas d’émission, sont sur la bonne voie en termes de réduction des émissions. L’industrie suisse est donc probablement le seul secteur qui atteindra son objectif. On peut ainsi en conclure qu’elle est pionnière en matière de protection du climat.
Concurrence à armes égales et sécurité de la planification
La planification et la sécurité des investissements sont d’une grande importance pour l’industrie, tout comme l’égalité des conditions pour les entreprises suisses et européennes en matière de politique climatique. Les entreprises suisses sont en effet confrontées à la concurrence redoutable d’entreprises étrangères. Le système suisse d’échange de quotas d’émission, en lien avec celui de l’UE, est un élément primordial à cet égard. Par ailleurs, le succès de la réduction des émissions repose sur un système de conventions d’objectifs qui fonctionne bien pour les entreprises. Dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2, ce système devrait donc être encore optimalisé et rendu plus flexible. Si cette possibilité est ouverte à toutes les entreprises, une nouvelle réduction des émissions de CO2 en Suisse est envisageable. Une autre question-clé est le niveau de la taxe sur le CO2 appliquée aux carburants. À cet égard également, la Suisse ne doit pas se déconnecter sur le plan international.
St. Galler Tagblatt: «Industrie präsentiert sich als aktiver Partner im Klimaschutz» (uniquement disponible en allemand)L'accord de Paris sur le climat est en vigueur depuis le 4 novembre 2016 : 55 États, responsables ensemble de 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l'ont ratifié. La Suisse l'a signé en été 2017.
L’accord a défini un cadre clair en vue de freiner le réchauffement anthropique de la planète. Toutefois, les mesures visant à atteindre cet objectif doivent être durables des points de vue écologique, social et économique. L’industrie est par conséquent tributaire d’une mise en œuvre favorable aux entreprises par le biais de la loi sur le CO2. La délocalisation des industries à forte intensité énergétique à l’étranger ne sera bénéfique ni pour le climat ni pour la société.
La loi suisse sur le CO2 est en cours de révision. Elle a pour but de mettre en œuvre au niveau national l’accord de Paris sur le climat. Le Conseil fédéral propose donc également de réduire d’ici à 2030 les émissions de gaz à effet de serre de 50 % par rapport au niveau de 1990.
Il est important que les mesures prises par la Suisse soient en harmonie avec celles qui sont adoptées au niveau international. Diverses raisons font que notre pays ne doit pas se déconnecter. C’est par exemple le cas en ce qui concerne le montant maximum de la taxe sur le CO2 et le quota national des mesures. La prise en compte des mesures mises en œuvre dans d’autres pays est d’un intérêt primordial. La politique climatique étant une préoccupation mondiale, elle doit en conséquence être traitée au niveau international. Outre les coûts, il est important de ne pas perdre de vue la contribution de la Suisse et les effets qui peuvent en découler.
Les entreprises suisses doivent rester compétitives sur le plan international, et la politique climatique ne doit pas fausser la concurrence à leur détriment. Un élément important de la loi sur le CO2 est l’amélioration du programme Bâtiments, pour autant qu’il soit prolongé. Une attention beaucoup plus grande doit être accordée au cycle de vie des bâtiments. Il importe de ne pas oublier non plus que la protection de l’environnement est plus vaste que la stricte protection du climat. En outre, un point est toujours au centre de l’attention du public et des milieux politiques : la taxe sur les billets d’avion prévue par la loi sur le CO2.